Une fois encore, le Bureau fédéral se réunit dans un contexte de crise aiguë. Une
crise qui s’amplifie avec, en toile de fond, un chômage de masse
persistant et de très sérieuses menaces sur la zone Euro.
La hauteur inégalée des
déficits publics impose désormais d’agir pour les réduire au
plus tôt, sauf à s’accommoder d’un probable et rapide saut
dans l’inconnu. Sur ce sujet, les récentes mesures prises par le
gouvernement sont appréciées de façon très négative par la
CFDT : Globalement insuffisantes, elles sont injustes pour
certaines, contreproductives pour d’autres. Elles ne sont pas non
plus sans conséquences sur les secteurs professionnels de la
fédération, essentiellement composés d’opérateurs publics.
1er
impact, les politiques de rémunération, qui se réduisent comme
peau de chagrin. Valeur du point verrouillée dans la fonction
publique, quasi-impossibilité d’obtenir des mesures générales
dans les autres secteurs, la situation semble figée, pour une durée
indéterminée. Les négociations salariales se dérouleront, mais
avec peu de chances d’aboutir. Sera-t-il possible pour autant de
construire un rapport de force ? Cela semble aléatoire, les
salariés comprenant bien que dans la période, les chances de succès
seraient extrêmement minces.
Pour préserver au mieux
le pouvoir d’achat des salariés, nous devrons faire preuve
d’imagination en exigeant une redistribution, quelle qu’en soit
la forme, d’une partie des gains de productivité constatés,
l’amélioration des éléments de couverture sociale dans les
entreprises, la prise en compte en priorité des salariés les moins
bien rémunérés.
Second impact, les
suppressions d’effectifs. Celles-ci se traduisent à la fois par un
recul très sensible de la qualité des services rendus aux usagers,
et par une dégradation tout aussi nette des conditions de travail et
de la santé des salariés.
- Sur la qualité de
service, les carences sont bien réelles, ainsi que leur impact sur
les usagers. Nous devons renforcer nos liens avec les structures CFDT
interprofessionnelles afin de définir ensemble le niveau de qualité
du service public que la CFDT juge incompressible, d’évaluer les
moyens qui devraient y être affectés, de dénoncer toute nouvelle
baisse de ces moyens.
- Sur les conditions de
travail, la situation se tend à l’extrême. Dans plusieurs
secteurs, une réelle souffrance au travail s’exprime, tant auprès
de nos militants qu’à la faveur d’enquêtes approfondies menées
conjointement avec les employeurs. Les suppressions de postes menées
sans discernement, jumelées à d’incessantes réorganisations,
créent un climat anxiogène parmi certaines catégories
professionnelles – et notamment parmi les cadres intermédiaires,
chargés d’expliquer et d’appliquer des orientations qu’eux-mêmes
subissent.
Cette situation est très
préoccupante et doit retenir toute notre attention. A nous d’être
à l’écoute de ces salariés, de relayer leur mal-être, de
rechercher tous types de solutions, même partielles, pour améliorer
la vie au travail dans cette période de forts changements. Cette
volonté d’apporter des solutions, la CFDT la proclamera haut et
fort le 11 octobre, à l’occasion de la journée de mobilisation
interprofessionnelle.
Fédération CFDT PSTE - Protection Sociale Emploi
2/8 rue Gaston Rébuffat - 75940 PARIS cedex 19
Tél. : 01.56.41.51.50 – Fax : 01.56.41.51.51
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