Confrontée à une forte charge de travail et à une baisse de ses effectifs, la Caisse d’allocations familiales du Haut-Rhin (Caf) a décidé de fermer ses deux accueils, à Mulhouse et à Colmar, jusqu’au 17 février, pour mieux traiter les dossiers en souffrance.
Pour l’accueil de l’antenne de Colmar, la fermeture de la Caf est
effective depuis le 16 janvier. Elle va se poursuivre jusqu’au
17 février. À Mulhouse, les portes du 26, avenue Robert-Schuman
n’ouvriront pas au public du lundi 6 au vendredi 17 février inclus.
Il
s’agit d’une première pour ce service public qui compte 111 000
allocataires dans le département et accueille quotidiennement près de 1
000 personnes (800 à Mulhouse et une centaine à Colmar). « C’est une
situation inédite, conséquence d’une année 2011 difficile, explique le
directeur Alain Jeanville. Et 2012 est tout aussi compliquée, avec plus
de 15 000 dossiers actuellement en stock. Le nombre de dossiers traité
est en hausse de 10 % et celui des visites a augmenté de 1 %. Ça peut
paraître faible, mais sur la quantité, c’est beaucoup. » Pour mémoire,
la Caf du Haut-Rhin a accueilli 228 000 personnes en 2011 dans les deux
accueils du département.
Nouveaux dispositifs pour les handicapés,
gestion par la Caf des impayés de loyer, multiplication des contrôles
de cohérence : les explications à ce retard dans le traitement des
nouveaux dossiers – dix jours actuellement – sont nombreuses, mais le
cœur du problème reste la dégradation de la conjoncture économique.
«
L’augmentation des demandes de RSA depuis plusieurs mois met à mal
notre capacité à rattraper le stock de dossiers en attente », poursuit
Alain Jainville, quand Jacques Rimeize, le président de la Caf 68, parle
« d’un effet ciseaux ». « Nous recevons plus de dossiers à instruire
et nous avons dû rendre huit emplois », détaille le président d’un
service public qui compte actuellement 263 salariés. En fermant les
accueils durant deux semaines et en basculant le standard téléphonique
sur une plateforme nationale, la direction de Mulhouse et Colmar veut
réaffecter du personnel d’accueil vers le traitement des dossiers .
«
On a commencé à travailler en heures supplémentaires et on va faire
appel à du personnel intérimaire. Et si on est revenu à la norme avant
le 17 février [NDLR : soit quatre jours pour traiter un dossier
d’allocataire], on rouvrira avant », promet Alain Jeanville, qui par
cette mesure exceptionnelle répond aussi « à une demande forte du
personnel. À l’accueil, dans les trois quarts des cas, la question est :
‘‘Où en est mon dossier ?’’ Par téléphone, via les bornes interactives
et sur notre site, les allocataires pourront continuer à se tenir
informés. »
Cette situation s’est déjà produite dans la région
parisienne : la preuve, selon Alain Jainville, « que le Haut-Rhin, en
matière de chômage, est devenu un département comme les autres. »
Malheureusement…
S’INFORMER : Via les bornes
interactives à Mulhouse, Colmar, Sainte-Marie-aux-Mines, Ribeauvillé,
Munster, Volgelsheim, Fessenheim, Guebwiller, Thann, Altkirch,
Saint-Louis et Ferrette, par le 0 810 25 68 10 ou en consultant le site de la CAF.
Source : L'Alsace - Laurent Gentilhomme - Samedi 04 février 2012
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