jeudi 25 avril 2013

Classification : RPN du 25 avril, nous entrons dans le concret

En préambule, il est important de rappeler qu’il ne s’agit pas d’une renégociation à proprement parler de la classification dans son intégralité. Pour une raison simple : Il n’y a pas, et il n’y aura pas, de financement permettant une renégociation globale. Il s’agit plutôt de faire évoluer le système, en traitant certains des aspects qui semblent les plus urgents.


La négociation s’oriente donc autour de trois éléments principaux : 

1/ Créer de la perspective professionnelle, et notamment pour les niveaux 2, 3 et 4 ; 
2/ Revaloriser la fonction de manager opérationnel de proximité ; 
3/ Revoir les mécanismes de rémunération (répartition mesures générales, ancienneté, parcours, points de compétence).


1/ Créer de la perspective professionnelle pour les employés

Pour rappel, cette catégorie représente 72 % de l’effectif

C’est un combat que la CFDT porte depuis des années, dans toutes les instances de la formation comme dans la négociation de nombreux accords. Nous pouvons considérer que le principe est désormais acquis, même si les modalités pratiques restent à définir.

Ce qui est acté, c’est qu’un niveau supplémentaire pour les employés sera inséré dans la grille. 4 b, comme le souhaite l’employeur, ou l’actuel 5 a, comme la CFDT le préconise. La négociation ne fait que s’engager. L’important sera l’espacement entre chacun des niveaux et la trajectoire professionnelle que cela permet. Le projet de grille transmis par l’employeur est, de toute évidence, inapplicable en l’état.

Un travail s’effectue actuellement pour décrire et graduer les compétences requises (les « critères classants ») qui permettent de passer d’un niveau à un autre – complexité des tâches, autonomie requise, recherche de solutions, mais aussi expérience dans le poste. Cela doit contribuer à rendre plus homogènes et transparentes les conditions de promotion dans les organismes.

Important : La CFDT est intervenue sur le niveau 1 : Seuls quelques 400 employés occupent ce niveau, bien souvent dépourvus de toute possibilité d’évoluer professionnellement. Nous demandons qu’au cours de leur carrière, leur situation soit révisée, selon des modalités qui restent encore à définir.



2/ Revaloriser les managers de proximité

Actuellement, parmi les agents exerçant une activité de managers de proximité, 1700 sont encore au niveau 4 ( !), et 3100 au 5 a. La proposition consiste à tous les reclasser au 5b. Un 5b qui serait très légèrement revalorisé en l’état actuel des propositions.

La CFDT est d’accord avec cette proposition. Mais nous considérons qu’il faut élargir la réflexion à l’ensemble des managers de proximité du niveau 5b, en créant les conditions d’un parcours sur le niveau 6.



3/ Revoir les mécanismes de rémunération

Cet aspect de la négociation n’a pas encore été abordé. Mais inutile de se raconter des histoires : Nous le savons, la Sécu ne dispose d’aucune marge supplémentaire par rapport aux années précédentes. Parvenir à un accord ne sera donc pas aisé.

La quasi-disparition des mesures en pourcentage depuis 3 ans nous a obligés à nous adapter. La CFDT, en signant à deux reprises des accords en points (5 points pour tous), est parvenue à maintenir le pouvoir d’achat du plus grand nombre.

Jusqu’à présent, nous avons évité, depuis les accords de 2004, toute année blanche à la Sécu (4 ans sans augmentation dans la fonction publique !…). Mais les incertitudes demeurent : Pendant combien de temps resterons-nous encore dans une telle situation économique, complètement dépendants des Pouvoirs publics ? Personne n’a de réponse.

La CFDT considère donc qu’il est indispensable de renforcer le poids des mesures automatiques – l’ancienneté – par le biais d’un accord conventionnel. C’est la meilleure façon, dans la période, de réduire tout risque de décrochage du pouvoir d’achat pour l’ensemble des agents.

Parcours professionnels, valorisation de la fonction de managers, rééquilibrage des dispositifs de rémunération… Il s’agit, sur ces trois sujets principaux, de redéfinir de nouveaux mécanismes qui diffuseront leurs effets au fil des ans. 
 
C’est évidemment insuffisant par rapport à nos attentes collectives. Mais là comme sur d’autres dossiers, si la négociation peut aboutir dans des conditions correctes, la CFDT engrangera tout ce qui peut l’être. 

 

 



 
Paris, le 27 avril 2013



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