Grâce aux logiciels de
data-mining qui ciblent les profils susceptibles de frauder la CAF, le
taux de recouvrement des sommes détournées au détriment des caisses
dépasse les 90%.
Frauder la CAF tiendra bientôt de la haute voltige
La fraude aux allocations familiales est un marronnier, un sujet récurrent dans l'actualité. Aladom a déjà consacré des articles sur ce sujet. En 2010, le nombre de particuliers bénéficiaires de prestations sociales et fraudeurs était estimé à 200.000, soit 2,15% des allocataires. Une fraude pas toujours volontaire... La Caisse Nationale des Allocations Familiales estimait alors que la fraude délibérée représentait à peine 0,15% du montant total des sommes versées annuellement.
Traduit en monnaie sonnante et trébuchante, ce minuscule pourcentage
représentait tout de même une somme rondelette comprise entre 540 et 808
millions d'euros.
Il convient également de préciser que grâce au
fichier anti-fraude et aux nombreux contrôles à domicile, la CNAF recouvrait 90% des sommes indûment versées. Ce retour au porte-monnaie permettait de réduire l'impact financier de 50 à 80 millions d'euros.
18.000 fraudeurs aux allocs repérés en 2012
On apprend cette
semaine qu'au cours de l'année 2012, les caisses d'allocations
familiales ont repéré 18.000 fraudeurs, un chiffre en hausse de 20% de
plus qu'en 2011, qui seraient à l'origine de détournements estimés à
119 millions d'euros pour cette même année. Les mesures anti-fraude sont donc de plus en plus efficaces.
Le secret de la CNAF pour démasquer les petits malins : le data-mining.
Kesako ? Il s'agit de logiciels qui ciblent les profils types des
allocateurs susceptibles de s'essayer à l'entourloupe. Depuis 2012, ces
logiciels « profilers » sont pleinement opérationnels. Pour exemple, en
2012, les contrôles au domicile des supposés arnaqueurs ont abouti à la
détection d'une fraude dans 30% des cas, alors que les mêmes contrôles
n'étaient efficients qu'à 23% en 2011.
En tête du hit parade : le RSA et les allocations logement
Au palmarès des entourloupes : le RSA, qui rassemble à lui seul plus de 50% des fraudes, suivi des aides au logement avec 25%. Ne vous y risquez pas, la fraude coûte cher et elle est presque toujours démasquée. Dans plus de 90% des cas, une sanction est appliquée qui peut se traduire par une plainte en justice et les sommes indûment perçues retournent dans les caisses de la CAF.
Dans l'esprit collectif franchouillard, il est d'usage d'imaginer que
certains profiteurs s'enrichissent sans peine sur le dos des allocs et
donc du portefeuille commun, c'est un mythe ! Les allocataires ne
reçoivent que les sommes auxquelles ils ont droit, comme tout le monde.
Source : Aladom - Christine BESNEUX, jeudi 08 août 2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire