La ministre chargée de «porter la parole» du gouvernement était à
l’écoute. Et les travailleurs sociaux, dont le métier est d’abord
d’écouter, s’exprimaient. Pas vraiment un paradoxe car, hier après-midi
dans les locaux de la Caisse d’Allocations familiales à Toulouse,
Najat-Vallaud-Belkacem se déplaçait avec sa casquette de ministre des
Droits des femmes pour se faire détailler l’expérimentation en
Haute-Garonne de la création d’une «garantie contre les impayés de
pensions alimentaires». Une garantie qui prendra toute sa place (article
6) du projet de loi qu’elle porte pour l’égalité entre les hommes et
les femmes.
Photo DDM Thierry Bordas |
La CAF de Haute-Garonne
avait invité des allocataires concernées par le dispositif pour qu’elles
s’adressent directement à la ministre : «C’est un nouveau service
public que nous sommes en train de construire, a répondu la ministre.
Pour qu’une mère isolée n’ait pas à courir seule après son dû».
L’Allocation de soutien familial (ASF) qui existe déjà sera portée
progressivement de 90 à 120 € par mois et par enfant. Mais en cas de
non-paiement de la pension par le débiteur, d’autres chantiers vont être ouverts dans les 14 territoires
d’expérimentations. Avec une Haute-Garonne référente, «chef de file»
selon le mot de la ministre, car bien avancée - avec ses voisines
«mutualisées» du Gers et du Lot - dans la réflexion et les outils
informatiques et humains nécessaires, présentés hier par les
responsables de la CAF 31.
La médiation renforcée
Sur le terrain, il s’agit notamment de donner aux CAF des moyens de
recouvrement efficaces à l’égard des débiteurs mais également de
développer la médiation familiale «pour pacifier les séparations».
Il
existe cinq associations de médiation en Haute-Garonne, dont une à Saint-Gaudens,
et aussi trois «espaces de rencontres» pour l’exercice du droit de
visite. Marina et Gilles, couple séparé, ont témoigné ensemble devant
la ministre : «La médiation m’a énormément aidé» dit-elle. Pourtant, au
début, je n’y croyais pas trop», ajoute-t-il. Bérangère la médiatrice, a
fédéré : «L’important, c’est que les parents soient d’abord motivés par
l’intérêt de l’enfant».
Source : La Dépêche - Daniel Hourquebie - Vendredi 06 décembre 2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire