vendredi 6 décembre 2013

La CAF 31 «chef de file» contre les impayés de pension alimentaire

La ministre chargée de «porter la parole» du gouvernement était à l’écoute. Et les travailleurs sociaux, dont le métier est d’abord d’écouter, s’exprimaient. Pas vraiment un paradoxe car, hier après-midi dans les locaux de la Caisse d’Allocations familiales à Toulouse, Najat-Vallaud-Belkacem se déplaçait avec sa casquette de ministre des Droits des femmes pour se faire détailler l’expérimentation en Haute-Garonne de la création d’une «garantie contre les impayés de pensions alimentaires». Une garantie qui prendra toute sa place (article 6) du projet de loi qu’elle porte pour l’égalité entre les hommes et les femmes.

Un sujet très sensible. Le non-versement des pensions alimentaires frappe d’abord et en majorité les femmes avec la précarisation qui accompagne les mères isolées. La séparation, et après ? Souvent la «galère» économique, a rappelé une jeune femme. 

Photo DDM Thierry Bordas
La CAF de Haute-Garonne avait invité des allocataires concernées par le dispositif pour qu’elles s’adressent directement à la ministre : «C’est un nouveau service public que nous sommes en train de construire, a répondu la ministre. Pour qu’une mère isolée n’ait pas à courir seule après son dû». 

 L’Allocation de soutien familial (ASF) qui existe déjà sera portée progressivement de 90 à 120 € par mois et par enfant. Mais en cas de non-paiement de la pension par le débiteur, d’autres chantiers vont être ouverts dans les 14 territoires d’expérimentations. Avec une Haute-Garonne référente, «chef de file» selon le mot de la ministre, car bien avancée - avec ses voisines «mutualisées» du Gers et du Lot - dans la réflexion et les outils informatiques et humains nécessaires, présentés hier par les responsables de la CAF 31.


La médiation renforcée

Sur le terrain, il s’agit notamment de donner aux CAF des moyens de recouvrement efficaces à l’égard des débiteurs mais également de développer la médiation familiale «pour pacifier les séparations». 

Il existe cinq associations de médiation en Haute-Garonne, dont une à Saint-Gaudens, et aussi trois «espaces de rencontres» pour l’exercice du droit de visite. Marina et Gilles, couple séparé, ont témoigné ensemble devant la ministre : «La médiation m’a énormément aidé» dit-elle. Pourtant, au début, je n’y croyais pas trop», ajoute-t-il. Bérangère la médiatrice, a fédéré : «L’important, c’est que les parents soient d’abord motivés par l’intérêt de l’enfant».


Source La Dépêche - Daniel Hourquebie - Vendredi 06 décembre 2013

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...