Hier matin, environ cent vingt salariés de la Caisse d'Allocations Familiales (CAF) de Calais ont débrayé pendant 1 heure pour dénoncer « les conséquences nombreuses et néfastes, tant pour les
agents des deux sites que pour le public, de la fusion des CAF d'Arras
et de Calais ». Les allocataires n'ont pu accéder au point d'accueil
qu'à partir de 11 h.
Une fusion sans effusions
Le rapprochement d'Arras et Calais (*), effectif depuis le 1er novembre, a permis de créer une nouvelle entité, la CAF du Pas-de-Calais.
Hier, le personnel de la CAF de Calais a débrayé pendant une heure. |
Un changement douloureux selon l'intersyndicale CFDT, CGT, FO et
CFTC, qui estime que « le prix de la fusion » est trop élevé : « Des
personnes se sentent mal, ont la nausée le matin en se levant, écrivent
les syndicats. Il y en assez du travail dans l'urgence, des charges
toujours plus conséquentes, des réductions constantes des effectifs,
d'un management générateur de stress... »
Journée de grève annulée
La désaprobabation vis-à-vis des nouvelles organisations de travail semble aussi née d'un calendrier mal maîtrisé par la direction : « La fusion était annoncée depuis des mois et on a appris par exemple un lundi, à 16 h, que l'on devait changer de bureau, et donc de collègues, dès le lendemain matin.
Tout cela au nom de la réorganisation des services... » Khodja Naidji, de l'intersyndicale, avait envisagé une journée de grève hier. Cet appel à la mobilisation a été dénoncé, dans la forme, par la direction, qui n'a en revanche pas pu s'opposer au débrayage. À l'issue de cette interruption de travail, les salariés ont demandé que la direction de la CAF du Pas-de-Calais accepte de participer à une assemblée générale, avant les vacances de fin d'année. Un représentant de la direction a entendu les doléances des salariés.
Nous n'avons pas pu joindre la direction de la CAF du Pas-de-Calais.
(*) La CAF de Calais regroupe les agences de Calais, Boulogne-sur-Mer, Étaples et Saint-Omer, soit 40 % des allocataires du département ; celle d'Arras regroupe les 60 % restants.
Source : La voix du Nord - Olivier Pecqueux - Mercredi 14 décembre 2011
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