Le projet
d’accord proposé par l’employeur ne nous convient pas en l’état.
Même si des
mesures concrètes figurent dans l’accord - mise en place
obligatoire d’un numéro vert dans les organismes, création d’une
Commission Nationale sur la Santé au Travail, prise en compte du
travail à l’accueil… - il n’en demeure pas moins qu’un point
crucial n’est toujours pas réglé.
Quel sera
demain le pouvoir des organisations syndicales vis-à-vis des plans
d’action nationaux des quatre caisses nationales sur la Santé
au Travail ?
En effet,
la mise en place d’une Commission Nationale, revendiquée par la
CFDT, n’a de sens que si celle-ci peut modifier, amender et valider
les propositions contenues dans ces plans d’actions qui seront
ensuite déclinés localement.
Cette
revendication est partagée par la CFTC et la CGT, même si elle est
exprimée de manière différente. C’est clairement le nœud de
cette négociation.
Par
ailleurs, l’obligation de négocier localement va être difficile à
faire acter, tant les caisses nationales y sont réticentes, mais
aussi parce que d’autres organisations syndicales s’y montrent
méfiantes voire … indifférentes.
Néanmoins,
la CFDT est convaincue qu’il faut prévoir des marges de manœuvre
au niveau local, même si le cadrage national est nécessaire.
Par
ailleurs, nous souhaitons, contrairement à FO, le maintien dans le
texte des expérimentations sur l’organisation du travail, comme le
maintien d’une réflexion sur la mesure de la performance sociale
au regard des questions de sécurité, de santé, et des conditions
de travail. (En clair, l’intégration dans le calcul de la part
variable des agents de direction de la notion de responsabilité
sociale de l’entreprise).
Enfin, il
est nécessaire de réécrire complètement les éléments relatifs
aux managers, susceptibles en l’état de heurter inutilement les
managers de proximité et intermédiaires. Notre objectif n’est pas
de mettre ces catégories en difficulté, bien au contraire.
L’employeur
a souhaité du temps pour intégrer les propositions faites en séance
dans le texte et trouver une solution concernant les prérogatives et
pouvoirs de la Commission Nationale qui puisse être satisfaisante.
C’est
pourquoi toutes les organisations syndicales ont approuvé le
principe de reporter au 9 octobre la RPN prévue la semaine
prochaine.
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