En raison d’une hausse du nombre de bénéficiaires, la Caf n’a réussi à
combler qu’une partie de son retard, ramenant à trois semaines les
délais de traitement.
Hier, 9 heures, place Saint-Charles à Orléans. La Caisse d’allocations
familiales (Caf) rouvre ses portes. Elle était fermée depuis le mercredi
13 février. Une file d’attente d’une quarantaine de personnes remonte
jusque sur la chaussée. A l'intérieur du bâtiment, une quarantaine d’autres usagers. Ils s’apprêtent à rencontrer un conseiller.
Le site principal de la Caf 45, situé place Saint-Charles à Orléans, est ouvert du lundi au jeudi de 8h30 à 16h30 non-stop, et sur rendez-vous le vendredi. - PROUST Pascal |
Certains étaient au courant de la réouverture (« Il fallait regarder
sur Internet, c’était indiqué ») et n’ont donc pas trouvé porte close
les jours précédents. D’autres l’ignoraient : « Tout le monde n’a pas
Internet, car c’est un peu juste financièrement », justifie Danièle,
58 ans, qui avait marché 20 mn pour venir, en vain.
Ce n’est pas la première fois que la Caf ferme ses portes.
« Comme toutes les Caf de France, avec la reconduction des droits entre
novembre et février, la charge de travail augmente énormément jusqu’en
mars », indique Hélène Le Gac, sous-directrice du service allocataires.
La fermeture des locaux au public est une mesure de dernier recours, et
d’autres ont été prises auparavant, en interne. « Les salariés ont dû
faire 14 heures de travail en plus en janvier et février. » La
plateforme téléphonique a également fermé les 23, 24 et 25 janvier. Mais
le stock de dossiers - 22.000 en décembre - ne baissait pas. « Nous
sommes aujourd’hui à 14.000. Le but n’est pas de revenir à zéro, mais de
parvenir aux délais de traitement des dossiers imposés par l’État,
c’est-à-dire deux semaines. » Ils sont actuellement de plus de trois
semaines.
Une heure d’attente
Hélène
Le Gac évoque une autre explication quant aux retards accumulés. « Le
nombre d’allocataires a augmenté de 1,4 % entre 2011 et 2012. Il est
aujourd’hui de 108.000.
Dans le Loiret comme ailleurs, la demande est
plus pressante, car les situations sont délicates », assure-t-elle.
Danièle, par exemple, ne touche plus l’aide personnalisée au logement
(APL). Impossible pour elle de payer son loyer. « Certaines situations
méritent l’urgence, et le téléphone ou internet ne suffisent pas »,
souligne-t-elle, en sortant du bâtiment après une heure d’attente.
Source : La Rep - Jeudi 21 février 2013
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