Les caisses d’allocations familiales ont dévoilé hier leurs chiffres
pour l’année 2011, et ces derniers prouvent que la fraude paie de moins
en moins : 15 011 fraudes ont été recensées, représentant 101,5 millions
d’euros de versements indus. En 2010, seulement 13 114 cas avaient été
enregistrés, représentant 90,15 millions d’euros.
Parmi les cas de fraudes recensés, près de la moitié
concerne les minima sociaux, environ 29 % les prestations familiales et
23% les aides au logement. Le revenu de solidarité active (RSA) et
l’allocation de logement à caractère social (ALS) sont les prestations
qui intéressent le plus les contrevenants, dont la majorité se sont
contentés de mentir sur leur situation. Les cas d’escroqueries
caractérisées, notamment avec production de faux documents, sont
extrêmement rares : ils ne représentent qu’environ 6% des cas de
fraudes.
Les caisses d’allocations familiales ont renforcé ces
dernières années leur arsenal de contrôle, notamment via le « datamining
». Généralisé depuis l’an dernier, ce procédé permet aux agents de
mieux cibler leurs contrôles et d’améliorer leur rendement : l’an
dernier, sur cent dossiers contrôlés grâce à ce système, plus de la
moitié ont donné lieu à un redressement.
L’année précédente, il fallait
cent contrôles pour aboutir à environ 39 redressements. Le montant de la
fraude n’est toutefois rien à côté de celui des « versements indus »
suite à des erreurs involontaires ou des oublis des allocataires : en
2011, le montant des indus détectés s’est élevé à 2,13 milliards
d’euros. La distraction coûte vingt fois plus cher que la malhonnêteté…
Source : Le Dauphiné - Jean-Michel Lahire
- le mercredi 30 janvier 2013
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