jeudi 18 septembre 2014

RPN sur les rémunérations du 17 septembre 2014 : Une négociation qui avance

Les négociations sur les rémunérations ont repris après un an d’interruption. Plusieurs avancées concrètes, des sujets à approfondir, et un point sensible : la réécriture des textes traitant des primes d’accueil.


La grille des établissements sera intégrée à la négociation

Cette question était fondamentale pour la CFDT. Sans revalorisation de la grille des établissements, nous avions dit qu’il n’y aurait pas d’accord possible avec la CFDT. Une proposition sera faite lors de la prochaine RPN.



La réouverture de points d’expérience (ancienneté) est actée


L’absence de mesures salariales risque de se répéter, au moins en 2015 et 2016. Nous sommes donc favorables à réactiver l’ancienneté pour tous les salariés du Régime général, pour surmonter cette période de blocage des négociations salariales. 
 

Deux mesures sont donc prévues :

1/ Faire passer l’ancienneté de 25 à 30 ans, ce qui permettra pour tous, et notamment pour ceux qui sont actuellement au plafond, de bénéficier de points d’expérience supplémentaires.

2/ Porter l’ancienneté de 2 à 4 points par an tant que la valeur du point restera bloquée.


Le premier niveau de managers sera le niveau 5B 

Tous les managers de proximité seront reclassés au niveau 5B. A ce jour, on peut en dénombrer quelques 2600 aux niveaux 4 ( !) et 5 A.



Un niveau 4B sera créé

Ce niveau, demandé par la CFDT, se situera à hauteur du 5A actuel (lequel 5A est à son tour revalorisé). Il devra permettre de développer progressivement des parcours professionnels.



La mise en place d’emplois-repères est actée

Ceux-ci sont significatifs : ils représentent près de 60 % des salariés du Régime général. Ils permettent de définir un niveau d’embauche minimal dans l’emploi et d’harmoniser les pratiques entre les organismes.



Le Conseiller Service aux Usagers de la branche famille sera positionné au   niveau 3

Aujourd’hui, le CSU est au niveau 2. Après une longue bataille, la CNAF s’est finalement ralliée à notre revendication.



La question des primes d’accueil


La prime d’accueil de 4% : 

1/ L’employeur propose que tous les salariés en situation de répondre à des appels téléphoniques de masse (plates-formes) bénéficient d’une prime de 4%, ce qui est loin d’être le cas dans tous les organismes.
 

2/ Il accède également à la revendication CFDT de porter les primes guichets à 6% du coefficient de carrière, contre 4% aujourd’hui. Il compte cependant clarifier la notion de proratisation afin d’harmoniser les pratiques actuelles entre les organismes. 

La prime d’itinérance de 15% :

Prévue à l’origine pour des catégories particulières, les organismes sont confrontés à de multiples contentieux visant à l’étendre à d’autres catégories, notamment dans le recouvrement. L’employeur souhaite donc en redéfinir strictement les contours : Publics concernés, proratisation. Ce sujet est évidemment beaucoup plus polémique.



Sur ce point, l’employeur est clair : Etendre le bénéfice de cette prime aurait un coût insupportable, avec de graves conséquences : Soit réduire sérieusement le nombre de mesures individuelles pour toutes les autres catégories, soit mener à une dénonciation de la convention collective. La CFDT, qui n’a pas l’habitude d’être alarmiste, prend ces menaces très au sérieux. Le risque de dénonciation est devenu réel. Chacun devra prendre tôt ou tard ses responsabilités à ce sujet.




Quelques éléments d’appréciation de la CFDT :



1/ En l’absence d’augmentation collective de la valeur du point, la réactivation de l’ancienneté reste la seule voie possible pour obtenir des mesures générales. Nous nous félicitons que ce redéploiement rencontre une certaine unanimité. 
 

2/ Le positionnement du premier niveau de management au 5b est un premier pas vers la reconnaissance de l’encadrement, ce dont nous nous félicitons.


3/ L’attribution du niveau 3 et de la prime de 4% pour les CQP COS et CSU, ainsi que la revalorisation de 4 à 6% de la prime guichet, vont dans le bon sens. Il faudra cependant déterminer des modalités de proratisation qui ne soient pas – ou peu – pénalisantes.


4/ Les emplois repères et le niveau 4B ne sont en l’état que des outils. Ils devront être mis au service de l’élaboration progressive de parcours professionnels authentiques.



Paris, le 17 septembre 2014


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