lundi 1 décembre 2014

URGENT - Rémunération et classification des emplois : ACCORD IMPOSSIBLE !

Échec de la négociation ! La CFDT vous avait informé de ses avancées progressives, qui finissaient par former un ensemble de mesures certes limitées, mais cohérentes et porteuses de progrès. Ainsi, malgré le cadre budgétaire étroit imposé par les Pouvoirs publics, un accord semblait encore possible avec l’Ucanss.
 

C’était compter sans une nouvelle et brutale décision gouvernementale : Fin novembre, Marisol Touraine, notre ministre, décidait autoritairement de baisser d’environ 15% l’enveloppe permettant les mesures individuelles et collectives au cours d’une année, et ce dès 2014, donc de manière rétroactive… 

Ainsi, le coup de grâce aura été donné par le gouvernement. En reniant son engagement daté de juin 2014 – il y a à peine 5 mois ! – d’autoriser une progression des rémunérations de 2,25 % (mesures individuelles et collectives), en ramenant ce taux de progression à 1,95%, une conclusion positive de cette négociation s’avère impossible.

Pourquoi ?
Cette négociation au long cours avait permis des avancées réelles, dont :


  • La création d’un niveau 4 B pour les employés (positionné à hauteur de l’actuel 5 A, lui-même revalorisé), afin de permettre un prolongement des parcours professionnels ;
  • La mise en place d’emplois repères dans la grille, permettant d’harmoniser les niveaux de recrutements sur de nombreux emplois, quels que soient la branche ou l’organisme ;
  • Le repositionnement, par le biais de ces emplois repères, de certains emplois – managers de proximité au 5 B, CSU des CAF au niveau 3 - alors qu’ils sont majoritairement au niveau 2…
  • L’extension de la règle des 105 % (promotions) à tous les agents changeant d’emploi, en répondant à un appel à candidature, sans changer de niveau de qualification ;
  • L’engagement de chacune des Caisses nationales de poursuivre ou d’amplifier les travaux sur les parcours professionnels, en lien avec les fédérations ;
  • Enfin, sur la question des rémunérations, l’employeur se déclarait prêt à rouvrir l’ancienneté pour tous les salariés, afin de pallier au mieux à l’impossibilité d’obtenir des augmentations générales. La proposition était de prolonger de 14 points l’ancienneté (de 50 à 64 points), en la portant à 4 points par an les années sans augmentation générale.

Tout ceci pouvait conduire à une signature CFDT. Même s’il manquait encore certaines garanties pour le personnel des établissements. Même si la question des primes d’accueil restait difficile à résoudre. Même si nous nous sentions un peu seuls à prendre des risques sur cette négociation importante. Les avancées sur les parcours professionnels et le repositionnement des niveaux étaient pour la CFDT essentielles ! Le coeur du dispositif !

Mais désormais, signer un tel accord n’aurait plus aucun sens. Cette baisse autoritaire des moyens accordés à la Sécurité sociale pour faire évoluer la rémunération des salariés rend impossible le financement de cet accord.

Comment en effet assurer dans ce contexte les mesures individuelles – points de compétence, ancienneté, promotions - ainsi qu’une éventuelle mesure collective, le tout à un niveau satisfaisant ? Et quelle garantie pourrions-nous avoir quant à l’accroissement progressif du nombre de parcours professionnels, mesure centrale, pour la CFDT, de cet accord ?

Nous le savons, ces garanties sont désormais impossibles à obtenir. 

Nous ne jouerons donc pas à ça !

  • Comment ne pas perdre tous les acquis de la négociation, désormais close 
La CFDT essaiera, sur les emplois repères, de préserver les fruits du travail mené auprès des Caisses nationales. De même, l’engagement des Caisses nationales de travailler sur les parcours professionnels pourrait se concrétiser, pour peu que chacun veuille s’en donner la peine. A défaut de multiplier les parcours, faute de moyens, cela serait utile dans l’attente de jours meilleurs…


  • Quant à la négociation salariale, elle s’engagera en toute fin 2014 sur les salaires 2015.
Avec quelles marges ? Trop étroites, bien sûr. Et des arbitrages serrés entre une éventuelle mesure collective et la place qui sera laissée aux mesures individuelles. La CFDT abordera cette phase avec pragmatisme : Tout ce qui sera à prendre sera pris, même si nous savons que nous serons violemment dénoncés par d’autres OS qui promettent beaucoup… mais n’obtiennent jamais rien ! Ce n’est pas le choix de la CFDT.

- 12 000 emplois et 130 organismes supprimés en 10 ans …

La CFDT poursuivra son action pour que les efforts collectifs soient enfin reconnus par les Pouvoirs publics

Paris, le 1er décembre 2014
 

   

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