mercredi 31 octobre 2012

CAF 79 : la crise alourdit la charge de travail

Les agents de la Caisse d’allocations familiales ne chôment pas en ce moment. Les conséquences de la crise entraînent une forte augmentation des dossiers. 

Paradoxe : « Comment expliquer que nous avons des charges qui augmentent et que nous prenons des dispositions pour fermer les accueils ? » 

Le casse-tête ne mollit pas à la Caisse d'allocations familiales des Deux-Sèvres : « Comme toute la protection sociale, nous sommes dans une logique d'amortisseur social », appuie Magali Triby, directrice. 

Très concrètement, jeudi dernier, la CAF 79 a fermé ses portes aux allocataires, comme elle le prévoit encore trois jours d'ici la fin de l'année, tout en maintenant un accueil téléphonique. Face à l'augmentation des dossiers à traiter, la caisse niortaise, comme dans l'ensemble de l'Hexagone, doit faire face. 

" Rester maître " 

Outre la période intense de la rentrée, traditionnellement chargée pour les agents, la crise économique a considérablement alourdi la tâche du personnel (environ 150 agents) : « La crise suscite des répercussions sur les prestations que nous versons, souligne Magali Triby. Elle nous amène aussi à des situations beaucoup plus complexes au niveau des allocataires. Pour nos services, enfin, elle augmente les volumes de charge, accueil téléphonique, physique, demandes d'allocations. » 

A ceux qui pourraient en douter : « Cette situation nous ramène à nos responsabilités : ouvrir les droits des allocataires, les traiter de façon correcte, appuie la directrice. Une CAF ne choisit pas de fermer pour le plaisir. C'est un vrai déchirement. » 
 
La question du stock zéro n'est plus à l'ordre du jour : « Plus que la masse à traiter, c'est la question de l'ancienneté des pièces qui importe. » Pas question ici de recourir aux heures supplémentaires ou aux CDD : « Nos métiers sont des métiers d'experts, entre un à deux ans de formation. 

Et s'ils sont sur le traitement des dossiers, ils ne sont pas à l'accueil », souligne encore la directrice de la CAF. Dans ces conditions, tout en respectant les obligations (*) le choix de fermer l'accueil quelques jours relève de la volonté de « faire baisser la pression de nos équipes. Il faut éviter le moment où le volume de pièces à traiter dépassera notre capacité à en rester maître. » 

Source : La Nouvelle République - Samedi 27 octobre 2012

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