Des CRS ont pris position, hier matin, à Nancy, devant la Caisse
d’allocations familiales de la rue Saint-Lambert, ainsi qu’au
rez-de-chaussée, où l’accueil a été fermé, et au premier étage, au
moment où le comité d’entreprise était interrompu par des employés en
colère.
Photo Dominique CHARTON |
La directrice de la CAF 54, Viviane Chevalier, se défend
d’avoir demandé l’intervention des forces de l’ordre. « Les CRS ne sont
pas intervenus dans le cadre du conflit social, mais pour empêcher les
membres d’un collectif baptisé CRISE de pénétrer dans nos locaux ».
Viviane Chevalier assure « respecter le droit de grève », qui s’exerce
depuis plusieurs semaines, tous les matins, par le biais d’un débrayage
effectué de 10 heures à 11 heures, et qui s’étendra de 14 h 30 à 15 h 25
à partir de jeudi.
L’intersyndicale réclame toujours la
réintégration des trois salariés nouvellement formés et licenciés pour
« insuffisance professionnelle » (notre édition de mardi). Mais hier, le
débat a surtout porté sur les conditions de travail et l’accroissement
du nombre de dossiers à traiter quotidiennement.
« Après
l’interruption du CE, des salariés non syndiqués se sont exprimés avec
force pour dire leur démotivation, pour dénoncer la perte de sens de
leur métier, le manque de considération dont ils font l’objet, la chasse
à la statistique, à la productivité, au détriment de la qualité des
services rendus aux allocataires… » rapporte un salarié.
Des renforts annoncés
De son côté, la directrice
répond par « le souci de garantir l’intérêt de la caisse ». Et
d’annoncer l’arrivée de renforts pour résorber les 22 000 dossiers en
souffrance. Notamment par l’embauche de contrats à durée déterminée, le
lancement d’une campagne d’heures supplémentaires à la fin du premier
semestre, et l’intervention d’une équipe nationale de réserve, qui
traitera un certain nombre de dossiers à distance, depuis Paris, grâce
aux liaisons informatiques.
L’intersyndicale proteste de ne pas avoir été entendue et annonce vouloir « frapper plus fort ».
Source : Est Républicain.fr - Philippe MERCIER - Mercredi 18 janvier 2012
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