Les agents de la Caisse d’allocations familiales ne
chôment pas en ce moment. Les conséquences de la crise entraînent une
forte augmentation des dossiers.
Paradoxe : « Comment expliquer que nous avons des charges qui augmentent et que nous prenons des dispositions pour fermer les accueils ? »
Très concrètement, jeudi dernier, la
CAF 79 a fermé ses portes aux allocataires, comme elle le prévoit encore
trois jours d'ici la fin de l'année, tout en maintenant un accueil
téléphonique. Face à l'augmentation des dossiers à traiter, la caisse
niortaise, comme dans l'ensemble de l'Hexagone, doit faire face.
" Rester maître "
Outre la période intense de la rentrée, traditionnellement chargée pour
les agents, la crise économique a considérablement alourdi la tâche du
personnel (environ 150 agents) : « La crise suscite des répercussions sur les prestations que nous versons, souligne Magali Triby.
Elle nous amène aussi à des situations beaucoup plus complexes au
niveau des allocataires. Pour nos services, enfin, elle augmente les
volumes de charge, accueil téléphonique, physique, demandes
d'allocations. »
A ceux qui pourraient en douter : « Cette situation nous ramène à nos responsabilités : ouvrir les droits des allocataires, les traiter de façon correcte, appuie la directrice. Une CAF ne choisit pas de fermer pour le plaisir. C'est un vrai déchirement. »
La question du stock zéro n'est plus à l'ordre du jour : « Plus que la masse à traiter, c'est la question de l'ancienneté des pièces qui importe. » Pas question ici de recourir aux heures supplémentaires ou aux CDD : « Nos métiers sont des métiers d'experts, entre un à deux ans de formation.
Et s'ils sont sur le traitement des dossiers, ils ne sont pas à
l'accueil », souligne encore la directrice de la CAF. Dans ces
conditions, tout en respectant les obligations (*) le choix de fermer
l'accueil quelques jours relève de la volonté de « faire baisser la
pression de nos équipes. Il faut éviter le moment où le volume de pièces
à traiter dépassera notre capacité à en rester maître. »
Source : La Nouvelle République - Samedi 27 octobre 2012
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