Face à l’augmentation des dossiers à traiter, la
Caisse d’allocations familiales a réagi. CDD, “ heures sup ” et
fermeture le jeudi, elle a mis les moyens.
Débordée, la CAF ?
Et
le problème se pose avec un peu plus d'acuité encore depuis la rentrée.
« Chaque année, c'est une période particulièrement chargée. Il y a
la gestion de l'allocation de rentrée scolaire et il y a aussi la
rentrée universitaire.
Nous comptons 12.500 étudiants allocataires. Nous
nous organisons toujours pour faire face à cette surcharge, en fermant
comme en 2011, plusieurs demi-journées sur de courtes périodes, à
l'automne. Mais cette année, nous constatons les effets liés à la crise
économique. Les demandes ont augmenté de 20 %, particulièrement
concernant le RSA et l'aide au logement. »
Redéployer les moyens
Avec 2.500 courriers par jour, les délais de traitement – entre dix et
quinze jours habituellement – sont devenus difficilement tenables. « Nous
avons toujours un stock de dossiers en instance mais à la mi-septembre,
nous en avions 12.000, ce qui représentait neuf jours de travail. » A condition que l'organise ferme au public. Et ce ne fut pas le cas.
« Il
a fallu qu'on dégage, à court terme, des capacités de production. Nous
avons recruté cinq agents en CDD, nous avons eu recours aux heures
supplémentaires trois samedis en octobre. Et la fermeture, tous les
jeudis à partir du 20 septembre parce que la fréquentation est moindre,
est venue en complément. Nous étions toutefois joignables par téléphone
et Internet », précise Elie Allouch.
Le dispositif qui perdurera jusqu'au 8 novembre a permis une baisse de 30 % du nombre de dossiers en instance de traitement. Mais les mesures conjoncturelles ne suffisent pas. « Il faut améliorer nos performances pour garantir le traitement des dossiers dans les délais et ça passe par une réorganisation interne, un redéploiement des moyens » indique encore Elie Allouch.
Développer les services en ligne « pour obtenir des attestations de paiements ou en cas de changement d'adresse, par exemple »
anticiper la visite des allocataires en assurant l'accueil sur
rendez-vous ? seraient quelques-unes des pistes à explorer,
explique-t-il, la création d'emplois n'est en effet pas d'actualité.
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