La montée des incivilités dans les locaux provisoires de la Caf
Lorient, rue Waldeck- Rousseau, a conduit la direction à embaucher pour
deux mois un agent de sécurité. Discret, mais prêt à intervenir.
«À titre de prévention»
«Nous ne sommes pas dans la configuration de certains accueils de grandes villes avec des vigiles à l'entrée, tempère Annie Simon-Lemercier. Il est présent à titre de prévention, de manière à rassurer notre personnel, principalement féminin. Il n'y aura pas de fouille, il n'interviendra qu'en cas de besoin».
«Nous ne sommes pas dans la configuration de certains accueils de grandes villes avec des vigiles à l'entrée, tempère Annie Simon-Lemercier. Il est présent à titre de prévention, de manière à rassurer notre personnel, principalement féminin. Il n'y aura pas de fouille, il n'interviendra qu'en cas de besoin».
Reste que cette présence, une
première pour la Caf lorientaise, n'est pas anodine. L'initiative trouve
sa source dans une ambiance qui s'est considérablement dégradée ces
derniers jours à l'accueil. Parfois entre usagers et agents, avec noms
d'oiseaux et menaces de mort, mais aussi, chose bien moins courante,
entre usagers eux-mêmes. Le ton serait plusieurs fois monté dans la
salle d'attente, avec même une agression.
300 visiteurs par jour
«Des crispations» indique la direction, qui pointe les travaux en cours pour expliquer ces tensions. Depuis le mois d'octobre, la Caf de Lorient a en effet migré dans des locaux bien plus exigus rue Waldeck-Rousseau, à quelques centaines de mètres de leur siège habituel, rue de Clisson. Pas anodin lorsque l'on sait que l'établissement, qui gère 39.000 allocataires dans le pays de Lorient, accueille près de 300 visiteurs par jour.
300 visiteurs par jour
«Des crispations» indique la direction, qui pointe les travaux en cours pour expliquer ces tensions. Depuis le mois d'octobre, la Caf de Lorient a en effet migré dans des locaux bien plus exigus rue Waldeck-Rousseau, à quelques centaines de mètres de leur siège habituel, rue de Clisson. Pas anodin lorsque l'on sait que l'établissement, qui gère 39.000 allocataires dans le pays de Lorient, accueille près de 300 visiteurs par jour.
«Ces locaux ne sont ni
adaptés ni dimensionnés pour cette fréquentation, constate la
directrice. Depuis octobre, nous n'avions pas forcement constaté de
problèmes. Du moins pas plus que dans la plupart des accueils de la CAF.
Mais, dernièrement, il est vrai que des crispations sont apparues entre
allocataires». Conditions d'accueil bien moindres, espaces confinés et
délais d'attente plus longs peuvent expliquer, mais pas justifier, ces
nerfs qui lâchent.
La prime de Noël accentue les tensions
La crise joue son rôle, mais pas seulement. En décembre, la Caf doit faire face à un afflux plus important d'allocataires, venus vérifier leur éligibilité à la prime de Noël. Depuis 1988, elle est versée chaque année aux bénéficiaires des minima sociaux. «En cas de réponse négative, cela peut parfois déraper», soupirait, hier, une employée.
La crise joue son rôle, mais pas seulement. En décembre, la Caf doit faire face à un afflux plus important d'allocataires, venus vérifier leur éligibilité à la prime de Noël. Depuis 1988, elle est versée chaque année aux bénéficiaires des minima sociaux. «En cas de réponse négative, cela peut parfois déraper», soupirait, hier, une employée.
Entre
l'accueil, le traitement des dossiers et les travailleurs sociaux, près
de 45 personnes travaillent à la caisse lorientaise. Tous regagneront la
rue de Clisson dès les travaux achevés, à la fin du mois de janvier.
Tous, sauf l'agent de sécurité qui ne devrait pas être renouvelé. «Ce
n'est qu'une solution temporaire, réaffirme la responsable. Avec les
réaménagements à venir, nous allons disposer de plus d'espaces et nous
passerons de deux à quatre personnes à l'accueil».
Source : Le Télégramme - Yves Madec - Mardi 11 décembre 2012
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