La CAF de la Charente négocie ses moyens pour les années à venir. Et redoute qu'on lui demande de rendre encore des postes ...
Philippe Arnoult, le directeur (à gauche), et Gérald Gervais, le président, ne cachent pas leur inquiétude.Photo CL |
Gérald Gervais, qui participait le mois
dernier à un rassemblement des présidents de CAF, ne cache pas
l'inquiétude partagée: qu'on leur demande de rendre encore des postes.
Efforts de gestion
«Nous avons déjà rendu 10 postes en équivalent temps plein, soit 7,5% de notre effectif, plaide Philippe Arnoult. Nous
avons fait des efforts indéniables et nos coûts de gestion sont en
dessous de 3% de notre budget, ce qui est très compétitif.» Parmi
les efforts réalisés, ceux qui concernent la mutualisation avec une
plateforme téléphonique commune avec la Charente-Maritime et les
Deux-Sèvres. On considère que le temps de traitement normal d'un dossier
se situe entre trois et cinq jours. La Charente est à sept jours. La
moyenne nationale est à huit jours.
Le contexte de crise amène des flux supplémentaires d'allocataires aux guichets de la CAF. «Nous avons eu 8% de dossiers en plus en 2012 en Charente, souligne le directeur. Ce qui nous a obligés à fermer nos guichets quatre ou cinq jours sur les six derniers mois pour résorber le retard.»
Mieux que dans d'autres départements comme la Charente-Maritime où les
guichets ferment deux jours par semaine pour s'en sortir. Mais
suffisamment anormal pour faire dire à Philippe Arnoult: «Je ne veux
pas être le directeur qui impose des heures supplémentaires tous les
mois ou des jours de fermeture toutes les semaines.»
Chaque
année, la CAF de la Charente traite 600 000 dossiers pour 57 000
allocataires. Un nombre qui s'explique par le fait qu'un allocataire
peut bénéficier de plusieurs types de prestation. Mais aussi que
quelqu'un qui touche le revenu de solidarité active doit remplir au
minimum un dossier par trimestre par exemple. La crise accentue le
nombre de contrats à durée déterminée, ce qui multiplie les formulaires à
remplir pour la caisse.
Pour désengorger les files d'attente au
guichet, la CAF compte sur l'utilisation de son site internet. Mais ça
ne se fait pas du jour au lendemain. «35 à 40% des gens qui se présentent à l'accueil viennent juste pour déposer des dossiers, constate le directeur. Et on a des publics qui ont besoin de contacts humains.»
Source : Charente Libre - Laurence Guyon - vendredi 28 décembre 2012
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