vendredi 15 février 2013

CFDT - Débrayage très suivi à la Caf de Vendée

La Caisse d'allocations familiales de Vendée (Caf) était en émoi, mardi, au siège de la rue de la Marne, à La Roche-sur-Yon. 

A l'appel de la CGT et de la CFDT, environ 80 agents, sur 260 agents dont 180 au siège, se sont rassemblés devant les portes du bâtiment pendant une heure. Ce débrayage correspond à un mouvement de « ras-le-bol »engendré par la mise en place d'une expérimentation sur trois mois - jusqu'au 17 mars - des modalités d'accueil des bénéficiaires. 


Pour les syndicats, le compte n'y est pas : « C'est fait dans l'urgence et sans accompagnement des personnes », critique Catherine Geay, déléguée CGT. « Nous en avons assez des conditions de travail qui se dégradent », enchaîne Martine Chataigner, de la CFDT.

Une assistante sociale témoigne : « On demande à des travailleurs sociaux de faire du pré-accueil. C'est une tâche qui n'a rien à voir avec leur métier. » Un cadre se lâche : « On ressent du mal-être. » De source service du personnel, le taux de participation au débrayage est monté à 64,64 %. « C'est un record », note Catherine Geay.

La direction : c'est « proposé, pas imposé »

La direction de la Caf de Vendée n'a pas la même lecture de l'expérimentation de l'accueil, lancée le 17 décembre, en anticipation d'une réforme plus globale au niveau national en cours de discussion avec l'État : « Nous sommes en attente de notre feuille de route, d'une convention d'objectif et de gestion de la branche familles. Nous avons anticipé cette démarche, mais pas de but en blanc. Tout est mis en place avec les techniciens sur la base du volontariat », assure Marie-Pierre Benaben, directrice adjointe de la Caf 85

La direction reconnaît que des travailleurs sociaux font bien du pré-accueil mais « cela a été proposé, pas imposé », se défend Marie-Piere Benaben.

En période de crise, le volume d'accueil a gonflé. Alors que le déménagement de la Caf rue Louis-Blanc, près de la gare, prévu le 4 mars, approche à grands pas, les bénéficiaires affluent pour en savoir plus sur les droits aux minima sociaux: « Nous avons un peu de retard. La crise joue aussi », indique la directrice adjointe. Une explication qui laisse de marbre les grévistes : « La crise n'explique qu'une petite partie du ras-le-bol. C'est la nouvelle direction, mise en place en juillet 2012, qui est responsable de cette situation », persiste et signe Catherine Geay.

Source : Ouest FranceMarc LAMBRECHTS - Mercredi 13 février 2013



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