mercredi 6 juin 2012

RPN Santé au Travail du 22 mai 2012 : Un employeur au discours ouvert… mais aux propositions très insuffisantes !


Après les interventions des organisations syndicales, l’employeur énonce ses objectifs. Il souhaite aboutir le plus vite possible, sur la base d’un large compromis. Il s’agit pour lui de prolonger la démarche liée au diagnostic et d’élargir le périmètre, au-delà des RPS (risques psychosociaux), à l’ensemble des problématiques liées à la santé des salariés.

Il admet sa responsabilité importante d’employeur, et même son obligation de résultats.


Se disant prêt à mettre en œuvre des actions concrètes, à partir des préconisations faites lors du diagnostic, il insiste toutefois sur la complexité de l’organisation du régime général, dépendant d’une multitude d’acteurs. Il faudra donc les décliner en plans d’actions finalisés au niveau des quatre branches (maladie, recouvrement, famille et retraite) et ensuite au niveau des organismes.


La lutte contre les incivilités, l’identification des bonnes pratiques afin de les généraliser, un examen des organisations du travail, une meilleure association des fédérations, à travers la mise en place d’une instance paritaire pour s’assurer d’un suivi dans la durée des actions menées, sont d’autres points qui lui semblent importants à prendre en compte




Les positions de la CFDT




Le discours est séduisant. Mais le « squelette » du sommaire d’un futur accord remis en séance l’est beaucoup moins.

Pour la CFDT, l’accord national doit impérativement s’articuler autour des préconisations du diagnostic. Et il doit aussi se décliner au niveau local, par des négociations obligatoires. On ne peut en effet calquer dans chaque organisme des actions nationales, décidées par les branches, sans qu’elles soient adaptées à la réalité locale et sans que les organisations syndicales puissent peser sur leur contenu. Or, au-delà du discours de l’employeur, ces exigences ne sont pas clairement actées par écrit.

L’organisation du travail n’est abordée que sous l’angle, réducteur, de « l’expérimentation ». Nous considérons qu’il doit y avoir sur cette question de la négociation, et de la concertation avec les salariés.

Sur le harcèlement moral, l’employeur semble avoir entendu notre demande de mise en place d’un numéro d’assistance (numéro vert) connu de tous les salariés de l’Institution. Actuellement, il n’existe que dans quelques CPAM et dans la branche Recouvrement. Il pourrait être soit unique, soit par branche. Mais pas d’autre mesure évoquée à ce stade sur ce sujet important.

Sur la performance sociale des directeurs, la CFDT pousse l’idée qu’une partie de la part variable de la rémunération des directeurs doit être assise sur leur « performance sociale » dans la gestion de l’organisme (RSE, Santé au travail…), et pas seulement sur des critères économiques. L’employeur n’y est pas défavorable, d’autant que deux branches – le Recouvrement et la Retraite - sont déjà en réflexion sur ce thème.

Sur la violence au travail, Il convient d’identifier les catégories les plus concernées, les salariés à l’accueil devant être particulièrement ciblés par ce chapitre. Cette forte demande de la CFDT reçoit un écho plus que favorable, car la situation est notoirement dégradée. L’accord pourrait prévoir une formation spécifique à la gestion des situations difficiles, des dispositions (qui nécessitent un budget) pour adapter les locaux, la souscription d’assurance par l’employeur, la prise en charge systématique de la défense du salarié…. Certaines branches ont avancé d’ores et déjà sur ce domaine. Reste à mutualiser…

Quant à la création d’une Instance paritaire nationale de suivi de l’accord, la CFDT rejoint bien entendu cette proposition de l’employeur. Mais encore faut-il s’entendre sur ses compétences : Simple lieu d’observation, comme semble le présenter l’Ucanss, ou réel lieu de concertation, avec pouvoir de pilotage et d’intervention ?

Enfin, nous ne retrouvons pas, loin s’en faut, l’ensemble des 15 préconisations du diagnostic des cabinets SECAFI et CMI. Elles sont pourtant, pour la CFDT, fondamentales.  

Les enjeux de cette négociation sont importants pour la vie au travail des salariés du régime général. Nous prendrons le temps nécessaire à la construction d’un bon accord. 
 
Prochaine RPN le 26 juin 2012.
Paris, le 24 mai 2012



 

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