La
difficile négociation sur les possibilités de faire évoluer les
rémunérations en 2013 se poursuit. Le 26 février, l’employeur
s’est contenté de confirmer ses propositions déjà faites la
semaine précédente, en précisant les chiffrages évoqués.
Pour
rappel : Nous
ne négocions pas une mesure collective, mais uniquement l’enveloppe
du GVT (ancienneté, points
de compétence et, à notre demande, les parcours professionnels).
En
effet, les pouvoirs publics nous interdisent d’augmenter la valeur
du point. Par ailleurs, l’effet report des 5 points que nous avions
obtenu en 2012 (comme en 2011), nous interdit de réitérer une telle
mesure en 2013, même si tous les points de compétence et tous les
parcours professionnels étaient stoppés nets. Ce qui n’est ni
possible, ni souhaitable…
L’absence
de mesure collective permet cependant de gonfler le GVT, en le
passant de 1,5 % à 2,5 % en 2013, et vraisemblablement 2014. C’est
donc sur la répartition du GVT, et uniquement sur cette répartition,
que porte la négociation.
Où
en est-on dans la négociation ?
Dans
l’état actuel des débats, l’équilibre trouvé permet : De
tripler le poids de l’ancienneté en le portant de 0,3 % à 1 % de
GVT, de doubler le poids des parcours professionnels, de 0,5 à 1
% du GVT; De maintenir au niveau de 2012 l’enveloppe pour les
points de compétences (0,5 % environ).
Ainsi,
chaque salarié serait augmenté
à la date anniversaire de son embauche, de 1,5 %
de son coefficient de
qualification. Un sujet
demeure cependant en suspens : Les salariés qui bénéficient
actuellement des 2 points annuels les verraient suspendus, au profit
du 1,5 %, puis réattribués progressivement à la fin de cet
éventuel accord.
Les
parcours professionnels,
qui concernent chaque année, en moyenne, 7 % du personnel, en
concerneraient désormais 14 %. Un accord de principe, qui reste à
confirmer auprès des Caisses nationales, permettrait de mettre plus
particulièrement l’accent sur les niveaux 3 et 4, sans pour autant
exclure les autres catégories professionnelles. Ceci répond à une
demande forte de la CFDT. L’enjeu n’est pas mince : Ce sont
près de 10 000 parcours professionnels qui pourraient être mis
en place pour les seuls niveaux 3 chaque année !
La
CFDT a exprimé deux autres revendications sur les parcours
: Que l’encadrement de proximité soit également particulièrement
concerné par cette mesure, et que le métier de technicien
gestionnaire de comptes puisse déboucher sur le niveau 5.
Enfin,
les points de compétences
resteraient stables, autour du niveau que nous souhaitions de 30 %
par an. C’est le niveau approximatif de 2012, malgré les craintes
que nous pouvions avoir. Ainsi, une nouvelle fois, le régime général
dans son ensemble reste largement au dessus du minimum prévu par
l’accord de 2004, qui était de 20 % de bénéficiaires de points
de compétences. Cela ne doit pas masquer pour autant les
déséquilibres existants entre les branches et entre les organismes
souvent.
Peut-on
conclure cette négociation ?
La
CFDT obtient des éléments importants, et notamment sur les parcours
professionnels des niveaux 3 et 4, revendication identitaire pour
notre organisation. Nous irons chercher toutes les garanties
possibles dans les Caisses nationales.
Nous
sommes sensibles à l’équilibre trouvé – triplement de
l’ancienneté, doublement des parcours, maintien à un bon niveau
des points de compétence.
Il favoriserait la mise en place de
mécanismes nouveaux, qui, une fois pérennisés, permettraient
progressivement de rompre avec la stagnation professionnelle qu’ont
connue trop de collègues du régime général.
Mais
le moins qu’on puisse dire, cette position n’est à ce jour pas
partagée par les autres syndicats.. Quant à la CGT, elle a
clairement signifié qu’elle ne signera pas quoiqu’il arrive.
C’est
désormais à l’employeur de trouver des éléments nouveaux, ce
qui ne sera pas simple. Ou de modifier l’équilibre décrit,
sachant que s’il renforce l’ancienneté ( de 0,1 ou 0,2 % dans le
meilleur des cas), il affaiblit les parcours, et vice-versa.
En
tout état de cause, la balle est dans son camp. Prochaine
RPN le 12 mars.
Source : Fédération CFDT PSTE - Protection Sociale Travail Emploi - Mercredi 27 févier 2013
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