Déclaration de Véronique Descacq, secrétaire nationale - Arrêts maladie,
le gouvernement instrumentalise la fraude et punit les malades
Après la taxe sur les complémentaires santés, les ponctions sur le budget de l’assurance maladie, les ponctions sur les allocations familiales et les allocations logement… le gouvernement s’en prend directement aux salariés malades sous couvert de lutte contre la fraude.
Pour autant, il est inacceptable de désigner les salariés en arrêt maladie comme responsables des déficits de la Sécurité sociale (les indemnités journalières représentent 2,5% du budget de la Sécurité sociale).
Il est plus inacceptable encore de désigner tous les salariés comme des fraudeurs potentiels et d’envisager de les sanctionner tous au travers de la mise en place de jours de carence supplémentaires.
Si la fraude existe, elle doit être recherchée là où elle se trouve : dans le travail non déclaré (9 à 15 milliards d’euros), ainsi que chez les praticiens complaisants qui déshonorent leur profession.
Il est inadmissible d’utiliser les malades comme bouc-émissaire quand on refuse de remettre en cause les exonérations sur les heures supplémentaires (4 milliards d’euros) et qu’on laisse prospérer des paradis fiscaux qui détournent des dizaines de milliards d’euros à l’échelle de la France.
La CFDT s’indigne, qu’au cœur de cette crise, le gouvernement choisisse le populisme et la dénonciation calomnieuse plutôt que la solidarité et la cohésion sociale.
La CFDT demande le retrait immédiat des mesures qui s’en prennent à la santé de nos concitoyens : la taxe sur les complémentaires-santé (en débat au parlement), la création de nouveaux jours de carence (envisagée par le gouvernement).
La CFDT exige la réunion d’une table ronde avec les partenaires sociaux pour envisager les moyens efficaces d’une lutte contre la réalité de la fraude.
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