Le premier baromètre confédéral sur le travail confirme la nécessité de repenser le soutien des managers de proximité.
La
CFDT a présenté son premier baromètre annuel sur le travail. Sur 13 000
répondants, il y a 18 % de cadres dans les secteurs privés et
associatifs, et 25% de catégorie A dans les Fonctions publiques.
70
% des salariés estiment avoir plutôt les moyens de faire un travail de
qualité, assez de l’autonomie pour le réaliser et des responsabilités
qui les satisfont. Ils sont plus mitigés quant à la reconnaissance de
leur investissement, de la prise en compte des personnes dans
l’entreprise, de la rémunération ou de la charge de travail et temps
pour le réaliser.
L’analyse des résultats fait
apparaître la difficulté de pouvoir faire prendre en compte
collectivement le point de vue des salariés sur l’organisation, la
finalité et la charge de travail. Les cadres, eux, expriment des
difficultés pour assumer le rôle d’interface. S’ils sont majoritairement
satisfaits du deal avec l’entreprise, une majorité indique ne pas
disposer de temps et de collaborateurs suffisants pour travailler
correctement. Ces résultats renforcent la CFDT dans le choix de l’emploi
de qualité et de l’action sur l’ensemble de la vie au travail des
salariés. Ils confortent l’objectif de la création de lieux qui
permettent aux salariés de s’exprimer, de débattre sur leur lieu de
travail et conduisent à des modes de management plus respectueux et
ayant les moyens de prendre en compte les avis des salariés.
Les
cadres sont relativement bien perçus par les autres salariés avec
environ 70 % de satisfaction sur l’écoute et le soutien apporté en cas
de problème. Plus de 4 salariés sur 10 considèrent qu’ils ne sont pas
associés aux changements, y compris les cadres du public comme du privé.
Trois cadres sur quatre (privé comme public) disent avoir les moyens
d’être en soutien, mais moins d’un sur cinq a réellement les moyens de
le faire. Huit cadres sur dix peuvent réunir leurs équipes mais moins
d’un tiers le fait régulièrement.
Pour la CFDT, il faut redonner
des moyens à l’encadrement pour assurer une interface régulatrice entre
celui qui décide en aveugle de la définition des objectifs et les
salariés qui vivent avec difficulté les situations de travail qui en
découlent. Les cadres sont alors trop souvent réduits à une courroie de
transmission, souvent sans marges de manœuvre. Cela fait perdre au
manager sa légitimité de responsable.
Source : CFDT Cadres |
03 Nov. 2011 par CFDT Cadres
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire